L’INSTITUTEUR MYTOMANE RELAXE

Vendredi 12 février, le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a relaxé l’instituteur qui avait prétendu s’être fait agressé.

Le prévenu a été jugé pour dénonciation de crime imaginaire. Mi-décembre, il avait raconté s’être fait agressé par un individu armé d’un cutter qui se proclamait du groupe terroriste DAESCH, le tout sur son lieu de travail.

Le procès s’est terminé fin janvier. Poursuivi pour « dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative entraînant des recherches inutiles », le prévenu risquait jusqu’à six mois de prison, une amende pouvant atteindre 7500 euros et la révocation. L’éducation nationale a suspendu l’instituteur à la suite des faits.

Pendant les plaidoiries, le procureur a dénoncé l’attitude irresponsable de l’instituteur : les parents des élèves de cet établissement ont subi ce mensonge alors que les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis et des menaces faites par les terroristes de DAESCH ciblant l’éducation nationale avaient traumatisé la population entière.

Interrogé pendant son hospitalisation, l’enseignant avait avoué aux enquêteurs avoir inventé toute cette histoire et s’être automutilé pour dénoncer le manque de moyen alloué à la sécurité dans les écoles.

Ces auditions ont eu lieu alors que l’interrogé était sous l’emprise de la morphine à l’hôpital, ce qui a entrainé la nullité de l’ensemble de la procédure et la relaxe de l’accusé.

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