Quand la vidéo fait mentir les policiers…

Mercredi 9 mars, les images de vidéosurveillance ont contredit les témoignages des agents de police au tribunal d’Angers.

Le 17 décembre 2015, deux agents de la brigade anticriminalité (BAC) de Paris ont été pris à partie par plusieurs individus à la gare d’Angers (Maine-et-Loire). Alors qu’ils s’apprêtent à prendre le train sous un flot d’insultes et de noms d’oiseaux, les agents assermentés affirment avoir pris des coups : « Ils étaient déterminés, encapuchés. Quand je me retourne, je vois un poing armé » déclare un des policiers sur le procès-verbal.

Les deux prévenus, âgés de 18 ans, affirment le contraire. C’est au palais de justice que tout va s’éclairer avec l’aide des caméras de vidéosurveillance. Il est bien question d’harcèlement, le groupe de jeune suit les fonctionnaires jusqu’au quai, mais aucun poing levé de la part des prévenus. On voit un des agents de la BAC faire une balayette puis mettre des claques au jeune majeur.

La procureure de la République Alexandra Verron affirme « Il n’y a aucun doute sur les provocations ou les insultes inacceptables. Mais on ne voit à aucun moment un jeune porter des coups ». Le délibéré sera rendu le 20 avril.

Autant l’erreur judiciaire a pu être évitée, il est évident qu’une nouvelle problématique apparait, comme le souligne Me Noémie Arnoult et Me Gérard Berahya-Lazarus : « des policiers puissent mettre des choses erronées sur procès-verbal ».

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