Le démantèlement de la jungle de Calais progresse

Samedi 12 mars, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé avoir démantelée plus de cinq hectares sur les sept que compte la « jungle » de Calais.

Le 29 février, la société Sogea débutait le titanesque chantier de démantèlement du camp de migrants surnommé la « jungle » suite à l’arrêt du tribunal administratif de Lille du 19 février ordonnant sa destruction pour des raisons d’insalubrité et sécurité.

En effet, depuis le début des années 2000, le Pas-de-Calais est la destination de milliers de migrants qui souhaitent rejoindre l’Angleterre, ou plus simplement fuir la misère ou la guerre. Cette situation s’est aggravée depuis que le conflit syrien occasionne le déplacement de millions de personnes.

Depuis, les migrants s’entassent dans des camps de fortune à Calais et dans plusieurs communes de la région. Les conditions de vie dans ces camps sont déplorables et de nombreuses associations et organismes humanitaires sont sur le terrain pour tenter d’améliorer ces conditions de vie.

Cette situation crée de plus en plus de problèmes de violences et d’agressions, que ce soient les chauffeurs routiers en route vers le Royaume-Uni (les migrants tentent de se dissimuler dans les véhicules) ou les cas d’agressions sur ces mêmes migrants. Les habitants sont excédés par cette situation et de nombreuses manifestations d’hostilités sont enregistrées, surtout depuis l’année 2015.

Des associations opposées au démantèlement avaient tenté une action en justice mais elles ont été déboutées par le tribunal administratif. Les premiers jours, des nombreuses échauffourées ont obligé la présence de CRS pour sécuriser les personnes travaillant sur ce chantier.

Les services de la préfecture ont fait savoir que les travaux de démantèlement pourraient s’achever dès la fin de la semaine prochaine.

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