Trente ans après les faits, il est face à la justice

Jeudi 17 mars, la cour d’assises du Bas-Rhin ouvrait le procès de Nicolas Charbonnier, accusé de viols commis il y a trente ans et plus.

L’ancien militaire est âgé de 53 ans aujourd’hui, il est père d’une fillette de dix ans. C’est une empreinte palmaire relevée en 1986 qui a permis son arrestation. Cette technique en était à ses débuts, et c’est trente années plus tard que les enquêteurs ont pu identifier celui à qui appartient cette empreinte. Le prévenu est arrêté en 2013 à son domicile bordelais. Il a reconnu les faits.

A Strasbourg, la fille qui a été sauvagement agressée il y a trente ans était âgée de dix ans seulement. Cette nuit du 21 au 22 janvier 1986, après l’avoir étranglée, il l’a violé au moyen d’un morceau de bois alors que l’enfant dormait. La fillette, du même âge que sa fille aujourd’hui, a été abandonnée inanimée mais vivante. A quarante ans, cette victime sera présente à la barre pour le procès de son bourreau.

Le 17 mars 1986, il étrangle une jeune adolescente de 17 ans, Martine R. Elle ne survivra pas. Jour pour jour, c’est sa sœur qui est attendue à la barre trente ans après ce crime horrible.

L’accusé reconnait ainsi une troisième agression commise à la même époque, les victimes étaient des jeunes majeures. La prescription des faits rend tout jugement impossible.

Pour ces actes horribles Nicolas Charbonnier encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera rendu le 23 mars.

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