Les enquêteurs avaient déjà une bonne partie du boulot de faite grâce à la vidéo musicale que le trafiquant avait lui-même mis en ligne.
Cette affaire originale commence le 20 mars quand ce jeune homme de 25 ans met en ligne ce « clip » d’une durée de trois minutes pendant lesquels, avec d’autres individus, il fait l’apologie de la violence et du trafic de stupéfiant. En effet, on l’aperçoit au milieu d’un appartement où sont empilées des plaquettes de résine de cannabis. Ses acolytes sont armés et ils ont des liasses de billets de banque. Le ton est donné.
Une enquête a été immédiatement ouverte par le parquet de Perpignan (Pyrénées-Orientales). C’est la brigade anti criminalité (BAC), la brigade de contact et les policiers du groupe stupéfiants qui été en charge de ce dossier. Son identité a rapidement été découverte, l’individu était défavorablement connu des services de police.
Un dispositif important a été mis en place pour surveiller le lieu où se déroule le trafic de drogue, ce qui a permis l’arrestation de plusieurs « clients » et de mettre à jour ce point de vente.
Le principal revendeur a été arrêté avec plusieurs grammes de cannabis. Des perquisitions ont eu lieu dans plusieurs points « chauds » de la cité catalane. Le logement dans lequel le clip amateur a été tourné et l’appartement du trafiquant ont été perquisitionnés. Plusieurs balances de précisions, des emballages et surtout trois kilogrammes de cannabis et plus de seize kilos de résine de cannabis ont été saisis avec les armes qui apparaissaient dans la vidéo à l’origine de l’enquête. Les forces de l’ordre ont aussi mis la main sur 15 000 euros en espèce, le butin de ce trafic.
L’artiste a fini en garde à vue, pendant son audition il a nié toute implication dans ce trafic. Il a été déféré au parquet pour la suite à donner à cette enquête hors-norme
