Morts en série dans la prison de Bayonne

Les conditions de détention en France sont souvent décriées. Prisons vétustes, surpopulation carcérale, manque de moyens et de personnel, la liste des maux est longue et difficilement solvable.

C’est dans la maison d’arrêt de Bayonne (Pyrénées-Orientales) que deux détenus ont trouvé la mort en l’espace de dix jours.

Le premier corps a été découvert le 8 mai dans des circonstances qui restent encore à élucider. Malgré l’autopsie, le parquet n’a pas pu clairement identifier les causes de la mort de ce détenu de 48 ans condamné pour usage et trafic de stupéfiants. Les résultats de l’analyse toxicologique pourraient avoir plus de résultat.

Mercredi 18 mai, un détenu poursuivi pour une affaire criminelle aurait mis fin à ses jours par pendaison dans sa cellule. L’instruction de son dossier était sur le point d’être achevée.

Dans cet établissement pénitentiaire voué à recevoir des individus en attente d’un jugement, ces deux décès ont poussé le parquet ouvrir deux enquêtes.

L’Observatoire international des prisons (IOP) a saisi l’unité sanitaire de la prison afin d’avoir connaissance des antécédents psychologiques et médicaux des deux personnes décédées. L’IOP a aussi réclamé la prise en charge psychologiques des autres détenus. L’association soulève le problème posé par le manque de direction dans cet établissement. En effet, le directeur précédent a été mis à pied pour des propos relevant du racisme sur son compte Facebook.

En avril, une autre enquête a été ouverte suite au décès d’un détenu dans la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis dans des circonstances pas claires non-plus.

SOURCE