Voiture de police incendiée : quatre hommes face à la justice

La vidéo de cet acte de vandalisme a fait le tour des réseaux sociaux et des journaux télévisés tant les images sont violentes.

Les faits remontent à mercredi 18 mai. En marge de la manifestation de la police pour se défendre de toutes ces violences subies ces dernières semaines, une manifestation interdite a donné lieu à encore des heurts entre manifestants radicaux et les forces de l’ordre.

Dans ce climat électrique, les images montrent une voiture de police qui se trouve au milieu d’individus prêts à en découdre dans le Xème arrondissement près du quai de Valmy. Deux agents, dont une femme, se trouvent à bords et essuient des coups dans le véhicule. Après avoir brisé la lunette arrière du véhicule des fonctionnaires, un « cocktail Molotov » enflamme la voiture, ce qui pousse les deux policiers à s’en extraire, et à recevoir encore une série de coups. Les deux agents de la paix s’éloignent de leur véhicule qui s’enflamme complètement.  

Vendredi 20 mai, cinq individus sont arrêtés. L’un d’eux est relâché dans l’après-midi tandis que les quatre autres sont placés en garde à vue. Il s’agit d’un chômeur de 32 ans et de 3 étudiants de 18, 20 et 21 ans. Ces individus font partie d’un mouvement antifasciste.

Pendant les auditions, les gardés à vue ont gardé le silence. Des perquisitions à leur domicile a permis aux enquêteurs de mettre la main sur des bouteilles de gaz, une matraque ou encore un poing américain.

De plus, trois individus faisaient l’objet d’une interdiction de participer à la manifestation organisée mardi 17 mai contre la réforme de la loi travail et deux suspects ont déjà été condamnés pour des faits de violences aggravés en 2010 et en 2013.

Au vue de la gravité des faits, le parquet a requis la détention provisoire pour les quatre suspects. Une enquête a été ouverte pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique », « violence en bande organisée », destruction de biens par « moyens dangereux », « association de malfaiteurs », refus de se soumettre à un prélèvement ADN.

Samedi 21 mai, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, a décoré les deux policiers.

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