Encore un règlement de compte à Marseille

Cette affaire porte à 18 le nombre de décès par armes à feu dans la cité phocéenne depuis le début de l’année 2016. La forte présence du « milieu » et le narcotrafic sont les principaux responsables de cette situation de moins en moins vivable pour la population de la ville, otage de la violence des délinquants locaux.

Lundi 15 août, c’est un voyou de la vieille école qui est tombé sous les balles d’un pistolet automatique 9 mm.

Alain Amareto, 56 ans, est décédé dans la nuit de lundi vers 23 heures 30, à quelques mètres de chez lui dans la cité de la Cayolle (9° arrondissement). Il a reçu une salve de onze balles, selon les étuis de douilles retrouvés sur les lieux du crime. Il a été touché à la tête et au torse par quasiment tous les projectiles.

Cette exécution porte la signature des règlements de compte du milieu criminel marseillais. Il ne s’agit pas du même mode opératoire constaté dans les règlements de compte dans le narcotrafic, ces derniers utilisent généralement la Kalachnikov (un fusil mitrailleur russe) pour mener à bien leur basse besogne.

La victime était un voyou « à l’ancienne », avec un palmarès impressionnant : une quinzaine de condamnations sérieuses depuis 1980, pour des faits de braquages, proxénétisme et autres activités criminelles comme sa participation à aider son ami Pascal Payet à s’évader de la maison d’arrêt de Grasse dans les Alpes-Maritimes au moyen d’un hélicoptère détourné…

Le milieu criminel phocéen est sans pitié, même avec ses « beaux-mecs ».

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