Violences policières : un enseignant conteste le classement sans suite de sa plainte pour violences

Lundi 26 juin, un enseignant-chercheur de la Sorbonne a annoncé qu’il engagera un recours après le classement sans suite de l’affaire de violences et menaces par des policiers sur sa personne. Le plaignant évoque des « dysfonctionnements » au cours de l’enquête initiale.

Guillaume Vadot, enseignant-chercheur à la Sorbonne, a annoncé qu’il conteste le classement sans suite de sa plainte pour violences par personnes dépositaires de l’autorité publique ainsi que menaces.

Il envisage un recours auprès du procureur général de la République de la cour d’appel de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

En septembre 2016, une enquête ouverte par le parquet de Bobigny est confiée à l’Inspection générale de la police (IGPN) suite à la plainte de M. Vadot.

Ce dernier affirme avoir été « violenté » et  « insulté » par des policiers dans une gare de Seine-Saint-Denis alors qu’il filmait « l’interpellation d’une femme noire », ce qui aurait motivé le contrôle d’identité qui s’en est suivi pour le plaignant.

Filmer la police au cours d’opération n’est pas illégal sauf pour certaines brigades spécialisées, ce qui pousse Me Ben Achour, un des avocats de Guillaume Vadot, à souligner que le contrôle « est manifestement illégal ».

Soutenu par un collectif de chercheurs et par ses collègues enseignants à la Sorbonne, Guillaume Vadot semble déterminer à aller au bout, « on pense aussi engager une procédure civile contre l’Etat, avec pour objectif d’attaquer un système », selon son avocat.

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