Mardi 15 mai, Valérie Pécresse (Les Républicains, LR), à la tête du conseil régional d’Ile-de-France, a annoncé avoir saisi le procureur de la République de Seine-Saint-Denis.
Selon la présidente de la région, il serait question de « délits d’octroi d’avantages injustifiés, de trafic d’influence, voire de corruption passive comme active » au détriment de la collectivité.
Ainsi, Mme Pécresse a demandé la suspension de six agents « potentiellement impliqués » dans cette affaire « d’une extrême gravité ».
Une enquête administrative a été ouverte pour « envisager d’éventuelles procédures disciplinaires ».
D’après le quotidien Le Monde, ce dossier implique le personnel (techniciens, ingénieurs…) du service en charge de l’entretien des lycées dans certains départements franciliens (Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne).
Pour effectuer certains travaux manuels comme l’entretien des espaces verts ou de la plomberie, ce service technique aurait eu recours à la corruption pour l’obtention de marché, mais également à la surfacturation des opérations à réaliser.
L’administration régionale s’est rendu compte d’importantes différences entre les subventions et le coût réel des chantiers concernés, des agents régionaux sont soupçonnés d’avoir bénéficié de ces détournements.
Alors que ces services occasionnent des millions d’euros de dépenses annuelles, Valérie Pécresse a saisi la justice afin de pouvoir chiffrer précisément l’ampleur du détournement supposé.
Cette affaire intervient alors que la présidente de la région francilienne a entrepris une réforme importante sur la procédure d’attribution des marchés d’entretien des établissements scolaires.