Lundi 21 mai, un Français a été condamné à une peine de six ans de prison en Ukraine par le tribunal de Liouboml, pour « tentative de contrebande » et « détention illégale » d’explosifs et d’armes, ainsi que pour « préparation d’un attentat terroriste », selon Natalia Mourakhevytch, la porte-parole du parquet régional de Volhynie.
Grégoire M., 26 ans, avait été interpellé à la frontière ukraino-polonaise en mai 2016 alors qu’il transportait six kalachnikovs, trois lance-roquettes, cent kilogrammes d’explosifs de type TNT et un grand nombre de munitions.
Surveillé par les services de sécurité ukrainiens (SBU) depuis 2015, le jeune homme originaire de Bar-le-Duc dans la Meuse était tombé dans un guet-apens tendu par ces derniers.
Soupçonné de vouloir commettre des attaques terroristes sur le territoire français pendant la compétition internationale de football de l’Euro 2016, cet employé d’une coopérative agricole s’est fait arrêter en flagrant délit par les autorités ukrainiennes.
A la suite de cette arrestation, une enquête avait été ouverte en France. Cependant, le parquet antiterroriste n’avait pas été saisi et les investigations confiées à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.
La piste terroriste avait été écartée car les enquêteurs ne disposaient pas d’assez d’éléments étayant cette hypothèse.
Son domicile, situé dans le hameau de Nant-le-Petit (80 habitants), avait été perquisitionné et un tee-Shirt abordant le sigle du Renouveau français, une formation d’extrême droite, ainsi que des explosifs avaient été découverts par les autorités françaises.
La région de Volhynie dans l’Ouest de l’Ukraine est au centre de nombreux trafics d’armes et de stocks militaires en provenance de Lybie et d’Europe de l’Est.