Rebondissement dans l’affaire AZF quinze ans après les faits

Samedi 30 juin, deux individus, un homme né en 1947 et une femme née en 1962, ont été mis en examen pour « menace de destruction par un moyen dangereux », « infraction à la législation sur les explosifs » et « association de malfaiteurs terroristes » dans le cadre de l’affaire AZF.

Mardi 26 juin, trois suspects avaient été interpellés par la sous-direction antiterroriste (SDAT) dans la Seine-et-Marne, l’Yonne et le Loiret, une quinzaine d’années après les faits.

Au cours de leur garde à vue, deux personnes ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.

La troisième personne interpellée mardi a été relâchée sans poursuite pour le moment.

Cette avancée des investigations aurait été possible suite au signalement aux enquêteurs d’une autre personne il y a « plusieurs semaines ». Une dénonciation aux airs de vengeance, ces indications proviendraient d’une personne éventuellement liée au groupe AZF.

Ces maîtres chanteurs avaient fait parler d’eux en décembre 2003 en envoyant une lettre de menace au ministère de l’Intérieur et à l’Élysée.

Ce « groupe de pression à caractère terroriste secrètement créé au sein d’une confrérie laïque à spécificité éthique et politique », comme il se définissait, réclamait une rançon de quatre millions d’euros et un million de dollars à l’État.

Le groupe AZF avait indiqué que son « aimable artificier » avait disséminé des bombes artisanales sur le réseau ferré français. À la réception de la rançon, le groupe terroriste s’engageait à désamorcer ces explosifs.

En février 2004, une information judiciaire est ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste, menaces de destruction et infraction à la législation sur les explosifs en relation avec une entreprise terroriste » par le parquet de Paris.

Trois jours après l’ouverture de l’enquête, AZF permet aux enquêteurs de mettre la main sur un engin explosif placé près d’un site de stockage d’uranium près de Limoges, sur la ligne ferrée qui relie Paris à Toulouse.

Une inspection complète de l’ensemble du réseau ferré français est diligentée et rien d’anormal ne sera retrouvé.

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