Samedi 11 août, le parquet de Nîmes a annoncé la mise en examen des deux responsables de la colonie de vacances allemande qui s’était installée à Saint-Julien-de-Peyrolas.
Éric Maurel, le procureur de la République de Nîmes, a précisé que le président et le vice-président de Jugendförderung Saint-Antonius, l’association allemande, sont poursuivis pour « blessures involontaires aggravées par la mise en danger d’autrui », avant de rajouter « il est désormais établi que l’endroit où se trouvait la colonie était dans une zone inondable et que les responsables du camping le savaient ».
Jeudi 9 août, la colonie de vacances, installée sans autorisation sur un terrain privé, avait été surprise par la montée rapide des eaux d’un ruisseau avoisinant.
L’évacuation d’une centaine d’enfants de la colonie a donné lieu à des scènes digne d’un film catastrophe, avec notamment des jeunes campeurs « accrochés dans les arbres », selon les précisions des pompiers sauveteurs.
Le bilan est de neuf enfants blessés légèrement ainsi qu’un accompagnateur allemand âgé de 66 ans qui est porté disparu depuis.
René Fabrègue, le maire de la commune du Gard, « avait alerté les responsables de l’association. Il avait même saisi le tribunal administratif et dans les 48 heures avant le drame, les autorités municipales avaient alerté les responsables de l’association sur le danger à rester là en raison de la montée éventuelle des eaux », selon les explications du parquet.
Jeudi, une alerte aux orages avait été annoncé, le département du Gard était classé en vigilance orange avec un risque d’orages, de fortes pluies et d’inondations.
Les secours ont procédé à l’évacuation de 750 personnes dans l’ensemble du département en question suite à cet épisode orageux intense.
