Lundi 28 janvier, un détenu est parvenu à s’évader pendant son arrivée au tribunal de grande instance (TGI) de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône.
Un commando « lourdement armé » a attaqué l’escorte pénitentiaire, composée de trois agents, à 8 heures 30.
Patrick Desjardins, le procureur de la République de Tarascon, a indiqué que l’un des assaillants avait un fusil d’assaut, et que ces malfrats ont fait preuve d’une « détermination absolue pour libérer leur comparse ».
Maintenu en détention provisoire depuis septembre 2017 dans le centre pénitentiaire de Béziers (Hérault), l’homme de 27 ans, qui est « dans le haut du spectre de la délinquance », était écroué pour une affaire de « vol avec arme, vol aggravé et association de malfaiteurs », selon l’administration pénitentiaire.
Elle a également commenté « le mode opératoire est très violent. Cela fait longtemps qu’on n’a pas vu une attaque de fourgon à l’arme automatique. C’est très choquant pour les agents, qui ont eu de très bons réflexes ».
Nicolas Burtz, le responsable local du syndicat Force ouvrière-Pénitentiaire, a expliqué que les agents pénitentiaires « étaient descendus du véhicule pour sonner à l’entrée du TGI lorsque des hommes armés leurs sont tombés dessus ».
La garde des sceaux Nicole Belloubet a précisé que le commando à « tiré sur les pneus » du véhicule, puis qu’un « agent pénitentiaire a été victime de coups », « le détenu s’est évadé avec ses trois complices ».
La ministre a rajouté que les pompiers ont tout de suite pris en charge les agents, mais aussi qu’une cellule psychologique a été mise en place « pour les fonctionnaires de greffe qui ont assisté à la scène ».
Les agents spécialisés de la police judiciaire de Marseille sont en charge des investigations, « un plan de recherches » a immédiatement été déclenché pour mettre la main sur l’homme en fuite et ses complices.
L’évadé est « mis en examen dans d’autres cabinets d’instruction, notamment au TGI de Nîmes », d’après une source judiciaire.