Mercredi 13 février, le tribunal correctionnel de Paris a condamné l’ancien boxeur Christophe Dettinger à une peine de trente mois de prison dont dix-huit avec sursis.
L’accusé, champion de France de boxe en 2007/2008, avait été filmé en train de donner des coups de poing à l’un des gendarmes, mais aussi en train de donner des coups de pied au second gendarme, alors que ce dernier était au sol.
Les faits avaient eu lieu le samedi 5 janvier dernier dans le 7èmearrondissement le Paris, pendant l’un des épisodes des « gilets jaunes ».
Il a tenté de justifier cet excès de violences en expliquant avoir vu une manifestante se faire matraquer par un militaire de la gendarmerie.
Il avait déclaré : « une fois de plus, on était parqués, nassés, gazés pour rien », avant de rajouter : « quand je vois une injustice, j’y vais, je suis comme ça. Dans le métro, ça aurait été pareil. En voulant empêcher une injustice sur cette dame, j’en ai fait une autre ».
Au cours de l’audience de mercredi, qui a duré pas moins de sept heures, Christophe Dettinger a déclaré : « je suis coupable de tous les coups que je vous ai portés. (…) Je n’en suis pas fier. Ce n’est pas mon état d’esprit. J’ai été un styliste, un technicien de la boxe, pas un bagarreur », avant de rajouter « là, c’est tous les gestes que je regrette. La seule chose que je ne veux pas, c’est qu’on dise que je suis un casseur de flic, un lyncheur ».
Le procureur avait requis une peine de trois ans de prison et son maintien en détention.
Me Henri Leclerc, l’un des trois avocats du prévenu, avait plaidé : « il défile parce qu’il y a cet immense ras-le-bol dans le pays. Il y va à visage découvert », avant de rajouter « Christophe Dettinger est un homme du peuple, bouleversé par ce qu’il a fait. Laissez-le travailler ! ».
Le tribunal a condamné l’ex-boxeur à une peine de trente mois de prison dont dix-huit avec sursis.
La part de prison ferme devra s’effectuer sous le régime de la semi-liberté.
En outre, il devra verser 5 000 euros au titre des dommages et intérêts.