Alain Finkelkraut agressé verbalement par des « gilets jaunes »

Samedi 16 février, le philosophe Alain Finkelkraut a été agressé verbalement en marge de la 14èmemobilisation des « gilets jaunes » à Paris, au niveau de la rue Campagne, dans le 14èmearrondissement.

Dimanche 17, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».

La brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) est en charge de l’enquête.

Cependant, Alain Finkelkraut a déclaré ne pas vouloir porter plainte.

Il a justifié sa décision au Parisien : « ça pourrait en valoir la peine, mais ça ne sera pas la dernière fois que cela m’arrivera. Il ne faut pas trop en faire non plus, j’ai l’impression que beaucoup de gens ont été plus traumatisés que moi et que les images leur ont fait plus peur qu’à moi ».

Sur des vidéos, on peut voir le philosophe se faire insulter de « grosse merde sioniste » et autre « barre-toi, sale sioniste de merde ».

Il a précisé « il y avait des cris de haine, comme « jette-toi dans le canal », « sale sioniste », ou d’autres en lien avec la Palestine. Je n’ai pas entendu « sale juif » », avant de rajouter « ils visaient avant tout mes liens et mes positions sur Israël. Il y a chez eux un sentiment d’hostilité très fort à l’égard des juifs et je paie ma notoriété ».

Le comportement des agresseurs a été condamné par l’ensemble de la classe politique.

Sur les réseaux sociaux, le président de la République Emmanuel Macron a apporté son soutien à Alain Finkelkraut : « fils d’émigrés polonais devenu académicien français, Alain Finkelkraut n’est pas seulement un homme de lettres éminent mais le symbole de ce que la République permet à chacun. Les injures antisémites dont il a fait l’objet sont la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation. Nous ne les tolérons pas ».

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, le député Éric Ciotti (Les Républicains) ou encore la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen ont tous condamné l’agression à l’encontre d’Alain Finkelkraut.

SOURCE

RÉPONDRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.