Cédric Chouviat : 4 policiers en garde à vue

Selon une information du quotidien Le Monde, quatre policiers ont été placés en garde à vue mercredi 17 juin dans le cadre de l’enquête sur la mort de Cédric Chouviat.

Le 3 janvier dernier, l’homme de 42 ans est mort à la suite d’un contrôle de police au niveau du quai Branly à Paris.

Le Monde et Mediapart, le site d’information en ligne, ont eu accès aux enregistrements réalisés par la victime sur son téléphone portable.

En effet, des passants avaient filmé la scène, mais le livreur en scooter aussi avait décidé de filmer ce contrôle routier.

Ainsi, cette vidéo permet d’entendre les propos des différents protagonistes.

Les dernières paroles du père de famille sont simples : « j’étouffe », qu’il répètera à sept reprises avant de perdre connaissance.

Pendant ce contrôle routier, la victime a été plaquée au sol et maintenue immobilisée sur le ventre selon des techniques très décriées.

Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart, a expliqué : « les enregistrements révèlent que premièrement, monsieur Chouviat n’a pas menacé les policiers, qu’ils l’ont insulté, et que les policiers ont fini, sans aucune raison valable à utiliser des techniques très violentes qui peuvent entrainer la mort, c’est-à-dire la clef d’étranglement et le plaquage ventral ».

Maître Franck Lienard, l’avocat en charge de la défense des policiers, a tenté de justifier l’absence de réaction aux sept « j’étouffe » de la victime : « ils ne l’ont pas entendu parce qu’ils étaient en bordure de la voie de circulation et il y avait beaucoup de voitures. Ils étaient en train de lutter contre monsieur Chouviat pour obtenir ses bras et passer un menottage afin de l’interpeller, mais il se débattait ».

La reconstitution de la scène a été rendue possible grâce aux neuf vidéos prises par Cédric Chouviat, mais aussi avec celles faites par une policière présente et impliquée dans l’affaire.

Les quatre fonctionnaires ont été placés en garde à vue et auditionnés par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Une information judiciaire a été ouverte au motif d’homicide involontaire.

Dans Le Parisien, le père de la victime a exprimé son manque de confiance en l’institution policière après trop de mensonges depuis le jour de la mort de son fils.

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