Dans la soirée du samedi 10 octobre, le commissariat de Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, a été attaqué par plusieurs dizaines de personnes.
Après cette attaque qui a duré environ une heure, aucun blessé n’est à déplorer, mais aucune arrestation non plus, a indiqué la Préfecture de police de Paris.
Cependant, le parquet a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) : « on a une interpellation qui s’est mal passée mais c’est autre chose ».
Il est question d’un homme placé en garde à vue dimanche, mais sans lien avec les incidents de la nuit de samedi.
La porte d’entrée, qui était vitrée, et plusieurs véhicules ont été endommagés dans la soirée.
Aussi, la Préfecture a évoqué huit mortiers retrouvés à proximité du commissariat.
Les investigations ont été confiées au commissariat de Champigny-sur-Marne, avec le soutien de la sûreté départementale.
Sur le plateau de BFM-TV, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a réagi à ces « scènes de guerre (…) intolérables ».
Sur les réseaux sociaux, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a déclaré : « les petits caïds n’impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants », ainsi que son « soutien total » aux agents de police.
Pour Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance, « il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l’ordre (…). Plus personnes ne respecte les forces de l’ordre et le gouvernement n’a pas réussi malheureusement à inverser cette tendance. Que faudra-t-il pour que le gouvernement s’engage à protéger ses forces de l’ordre ? ».
Déjà le mercredi 7, deux policiers en civil ont été grièvement blessés par balle au cours d’une opération à Herblay dans le Val-d’Oise.
Situé au cœur du quartier sensible du Bois-l’Abbé, le commissariat de Champigny-sur-Marne a déjà été la cible de nombreuses attaques violentes.
En outre, deux policiers avaient été passés à tabac en marge d’une soirée du Nouvel An en 2018.
