Netflix accusé de pédopornographie au Texas

Mardi 6 octobre, le procureur du comté de Tyler au Texas a annoncé l’inculpation, par un grand jury, de Netflix pour pédopornographie.

Cette accusation fait suite à la diffusion du film Mignonnes, réalisé par Maïmouna Doucouré, sur la plate-forme de streaming.

Dans son communiqué, le procureur précise que Netflix a été inculpé le 23 septembre dernier.

Il estime que la plate-forme a « promu en connaissance de cause » des séquences d’« exhibition obscène » des parties intimes de jeunes filles mineures, qui relatent un « intérêt lubrique pour le sexe », un crime puni par des peines de prison au Texas, cet État du sud très conservateur.

Pour ce grand jury, l’œuvre de la Franco-Camerounaise Maïmouna Doucouré n’a « aucune valeur littéraire, artistique, politique ou scientifique réelle ».

En août dernier, la controverse autour de Mignonnes a commencé avec l’image choisie par Netflix pour sa promotion, les jeunes actrices posant de manière jugée provocante.

La plate-forme avait dû s’excuser et retirer l’affiche, mais plusieurs élus conservateurs de l’État ont tout de même vivement réagi.

Trois procureurs texans, dont le procureur général Ken Paxton, avaient réclamé le retrait du film à Netflix, tandis que Ted Cruz, sénateur républicain, a demandé au ministère de la justice d’enquêter sur d’éventuelles infractions relatives à la pédopornographie.

Le procureur du comté de Tyler, Lucas Babin, un ancien acteur, a assuré avoir vu le film, selon lui, il existe « un motif suffisant de penser qu’il était criminel ».

Pour Thomas Leatherbury, avocat spécialisé dans la liberté d’expression qui s’est exprimé dans le Texas Tribune, ces poursuites en justice servent « à marquer le coup ».

Mardi, une porte-parole de Nelflix a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) : « Mignonnes est une chronique sociale contre la sexualisation des jeunes enfants. Cette accusation est sans fondement et nous continuons de soutenir le film ».

Cette polémique est arrivée jusqu’en France, où Roselyne Bachelot, ministre de la culture, avait défendu, en septembre, la réalisatrice de ces critiques fondées « sur une série d’images réductrice et décontextualisée du film ».

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