Conflans : sept mises en examen après l’attentat

Mercredi 21 octobre, Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste, a tenu une conférence de presse pour faire un point sur l’enquête en rapport avec l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) survenu vendredi dernier, et au cours duquel un professeur a été tué et décapité.

Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie âgé de 47 ans, avait donné un cours sur la liberté d’expression le 6 octobre dernier.

Il avait montré des caricatures du prophète Mohamet pour ce cours, ce qui a provoqué la colère de certains parents d’élève de confession musulmane.

Vendredi 16, Samuel Paty a été décapité non loin de son lieu de travail à Conflans.

Cet attentat horrible a été perpétré par Abdouallakh Anzorov, un jeune homme de 18 ans réfugié, qui est originaire de Tchétchénie.

L’assaillant a été tué par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de s’enfuir après avoir commis son macabre forfait.

Dans la soirée de mercredi, un hommage national a été rendu au professeur dans la cour de la Sorbonne à Paris, en présence de nombreuses personnalités politiques.

Le procureur a déclaré : « il est aujourd’hui clair que le professeur a été nommément désigné comme une cible sur les réseaux sociaux », par Brahim C., le père d’une élève qui a lancé la polémique, accompagné par Abdelhakim Sefrioui, un islamiste radical.

Après le cours sur la liberté d’expression dispensé par la victime le 6 octobre, les deux hommes avaient tenté de mobiliser la communauté musulmane via les réseaux sociaux.

Le parquet a annoncé que les deux hommes en question ont été mis en examen mercredi au motif de « complicité d’assassinat terroriste ».

Dans la soirée qui a suivi l’attentat de Conflans, deux amis de l’assaillant se sont livrés d’eux-mêmes au commissariat d’Évreux.

Pour avoir apporté de l’aide au terroriste, ils ont été mis en examen pour « complicité d’assassinat terroriste ».

Un autre jeune ami de l’assaillant, Yusuf C., a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes ».

Pour identifier la victime, le terroriste a fait appel à certains élèves, « son identification n’a été rendue possible que grâce à l’intervention de collégiens ».

Deux élèves âgés de 14 et 15 ans auraient indiqué la victime à l’assaillant en échange de la « somme de 300 ou 350 euros ».

Les deux adolescents ont été mis en examen pour « complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».

Ils ont été placés sous le régime du contrôle judiciaire.

Tous les autres suspects dans ce dossier ont été placés en détention provisoire, à l’exception de Brahim C., le père de famille, qui est incarcéré en attendant la débat sur ce point.

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