Mercredi 21 octobre, le parquet de Versailles (Yvelines) a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) la mise en examen d’un policier pour meurtre.
Au terme d’une course-poursuite qui s’est déroulée dans la nuit du samedi 17, ce fonctionnaire de police avait tué par balle l’automobiliste à Poissy.
Le fonctionnaire de police, qui appartient à la brigade anticriminalité (BAC), a été placé sous contrôle judiciaire suite à la mise en examen pour homicide volontaire.
Le ministère public a expliqué à l’AFP : « les premiers éléments de l’enquête (…), l’autopsie et les éléments techniques n’ont pas permis pour l’instant d’aller dans le sens de la légitime défense ».
Cette mise en examen vient contredire la version des faits soutenue par le ministère public, selon laquelle le policier a ouvert le feu quand le véhicule fonçait sur lui.
La semaine dernière, le parquet avait fait état d’un véhicule roulant sur le périphérique parisien, effectuant des « manœuvres erratiques ».
Après avoir refusé d’obtempérer, le conducteur, âgé de 28 ans, avait tenté de se soustraire aux forces de l’ordre, avec dans son véhicule deux passagers, tous trois originaires du département des Yvelines.
L’automobiliste finira par immobiliser sa voiture à Poissy, et c’est à ce moment que le mis en cause sort de son véhicule, mais le contrevenant démarre, « mettant en danger le policier qui, au passage de la voiture, ouvre le feu et blesse mortellement le conducteur », avait précisé le parquet.
À ce stade l’enquête, rien ne permet de certifier que le véhicule fonçait sur l’agent de la BAC, « la seule chose établie, c’est que la voiture a bougé, a roulé. À vive allure ou pas, on ne le sait pas encore », d’après la déclaration du parquet à l’AFP.
Dans ce dossier, deux enquêtes distinctes ont été ouvertes.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) est en charge de mettre en lumière les circonstances du tir mortel du policier, alors que la Sûreté départementale dirige ses investigations sur un refus d’obtempérer et tentative d’homicide.
