Lundi 8 mars, Alisha, une collégienne de quatorze ans, a été retrouvée morte dans la Seine à Argenteuil (Val-d’Oise).
Selon Christine Cadart, la directrice de l’établissement scolaire fréquentée par la victime, a été entendue le lendemain de la macabre découverte par les enquêteurs en charge d’élucider cette affaire.
La directrice de l’établissement laïc et privé, géré par la Fondation Cognacq-Jay, s’est également exprimée sur la mort d’Alisha dans Le Monde.
Elle évoque des tensions entre la victime et un couple d’élèves du même âge et dans la même classe de 3ème.
Christine Cadart a expliqué au quotidien que ce drame pourrait avoir pour origine le piratage du compte d’Alisha sur les réseaux sociaux.
Ainsi, des photos compromettantes de l’adolescente ont été partagées sur le compte Snapchat de la classe de 3ème.
L’administration de l’établissement scolaire sera avertie par une élève, et ensuite recommande à la victime et sa famille de saisir la justice.
Mardi 9 mars, un garçon et une fille de quinze ans, qui sont en couple, ont été placés en garde à vue.
Le lendemain, une information judiciaire a été ouverte au motif d’assassinat, avec la réquisition de mandat de dépôt.
Dans la soirée du mercredi, les deux adolescents ont été présentés à un juge d’instruction à Pontoise afin d’être mis en examen au motif d’assassinat.
Dans la matinée du jeudi, le parquet de Pontoise a annoncé le placement en détention provisoire pour les deux jeunes suspects.
Dans cette affaire, les deux adolescents accusés d’assassinat encourent une peine de vingt ans de prison.
La perpétuité ne s’appliquant pas en raison de l’excuse de minorité, comme les deux prévenus n’ont pas atteint l’âge de seize ans.
Le procureur de la République de Pontoise, Éric Corbaux, a tenu une conférence de presse dans laquelle il a rendu public les premiers éléments de l’enquête.
Ainsi, la piste de l’homicide volontaire avec préméditation est retenue, il est question de messages échangés entre les deux suspects « où ils évoquaient quelque chose à faire avec la jeune fille ».
Après l’autopsie qui s’est tenue dans la matinée du mercredi, le procureur a fait part d’une « mort asphyxique pouvant s’accorder avec une mort par noyade ».
En outre, cette autopsie n’a pas mis en évidence de fracture à la tête, « ni d’autre cause qui pourrait expliquer le décès ».
Cependant, « des hématomes importants sur le crâne, une contusion à l’œil et des ecchymoses au dos » ont été relevés sur le corps d’Alisha.
