Lundi 12 décembre, Sam Bankman-Fried, le patron de la plateforme de cryptomonnaies FTX, a été interpellé et placé en détention aux Bahamas, à la demande des autorités des États-Unis, selon une annonce de Damian Williams, un procureur de New York.
Sur les réseaux sociaux, il a précisé : « nous aurons plus d’informations à donner sur la mise en examen » dans la matinée de mardi.
En effet, Sam Bankman-Fried devait comparaitre dès mardi devant une cour de l’archipel, à Nassau.
Dans une communiqué relayé sur les réseaux sociaux, Ryan Pinder, le procureur général des Bahamas, a expliqué que les autorités américaines ont « porté plainte » à l’encontre du jeune homme et « vont probablement demander son extradition ».
Pour le premier ministre du royaume des Bahamas Philip Davis, son archipel et les États-Unis « ont intérêt à ce que les individus associés à FTX, qui ont peut-être trahi la confiance du public et enfreint la loi, rendent des comptes ».
Les autorités des Bahamas doivent investiguer et diriger leur propre « enquête criminelle sur l’effondrement de FTX », selon le premier ministre.
Pour John Ray, le nouveau patron de la palteforme, « l’effondrement du groupe FTX semble résulter de la concentration absolue du contrôle entre les mains d’un très petit groupe d’individus grossièrement inexpérimentés et pas très calés, qui n’ont mis en œuvre aucun systèmes ou des contrôles requis pour une société à laquelle sont confiés de l’argent ou des actifs d’autres personnes ».
Sam Bankman-Fried était attendu ce même mardi devant une commission parlementaire de la Chambre des représentants aux côtés du nouveau patron de FTX.
Le 11 novembre dernier, le groupe FTX annonçait son dépôt de bilan car incapable de reverser les sommes confiées par ses clients.
Fin novembre, le trentenaire incarcéré avait déclaré : « je n’ai jamais essayé d’escroquer qui que ce soit », avant de préciser « j’ai clairement fait beaucoup d’erreurs et je donnerais tout pour pouvoir refaire certaines choses ».
