Samedi 29 avril, un juge du tribunal régional fédéral-2 situé à Rio de Janeiro au Brésil a annoncé l’annulation de la suspension de la messagerie en ligne Telegram sur le territoire.
La plateforme de discussions sur Internet est dans le viseur des autorités du pays d’Amérique du Sud depuis plusieurs mois.
En effet, Telegram a refusé de fournir des données aux autorités ses des groupes de néonazis qui utilisent la plateforme pour communiquer.
Le juge du tribunal fédéral a expliqué sa décision : la suspension à travers tout le pays n’était « pas raisonnable ».
En effet, cette suspension pénalisait « la liberté de communication de milliers de personnes qui n’ont aucun lien avec les faits examinés », selon un communiqué du tribunal de Rio de Janeiro.
Cependant, le tribunal a décidé de maintenir l’amende journalière dont a écopé la firme.
Telegram devra s’acquitter d’une amende journalière dont le montant s’élève à un million de reais, soit 180 000 euros, tant qu’elle n’aura pas accéder à la requête des autorités concernant les informations sur ces groupes néonazis.
Le parquet du Brésil et la police fédérale réclamaient à la messagerie les données sur les membres du Mouvement antisémite brésilien et du Front antisémite.
Ces groupes sont accusés d’avoir participé à des actions violentes au cours des derniers mois, notamment des attaques dans des établissements scolaires.
Un jeune homme de seize ans a tué quatre personnes et en a blessé une dizaine dans deux écoles en novembre 2022.
Selon le tribunal, le forcené « serait membre de groupes extrémistes sur Telegram, où du matériel néonazi était partagé avec la diffusion de tutoriels sur le meurtre et la fabrication d’engins explosifs, et de vidéos de morts violentes ».
Selon Telegram, qui a répondu dans un communiqué mis en ligne le 27 avril, les informations réclamées sont « technologiquement impossibles à obtenir ».
La société, qui est basée aux Émirats arabes unis, a annoncé son intention de faire appel.
