Mardi, dans le sud-ouest de l’Allemagne (Karlsruhe), s’est ouvert le premier procès pour les implants mammaires défectueux délivrés par la société française Poly Implant Prothèse (PIP).
L’affaire opposant la société française PIP à une cliente allemande âgée de 40 ans est en cours de jugement depuis mardi à Karlsruhe.
La victime, opérée en 2007, soit trois ans avant la découverte dans les prothèses d'un gel industriel potentiellement dangereux, a décidé de porter plainte contre son chirurgien, contre l’organisme de certification TÜV RHEINLAND, contre les fournisseurs du gel présent dans les implants, contre l’Etat Allemand qui selon elle a failli à sa mission de protection de la santé publique et contre l’assurance du groupe PIP.
Au cours de l’audience présidée par le juge Eberhard Lang, des réserves ont été émises concernant les fondements juridiques d’une partie des poursuites notamment en ce qui concerne la responsabilité des autorités allemandes puisque les problèmes n’étaient pas connus au moment de la pose des implants.
Quant au chirurgien mis en cause, il affirme n’avoir fait aucune erreur et avoir présenté un document à la patiente dans lequel étaient détaillés les risques qu’elles pouvaient encourir pendant et après l'intervention. Un document signé par celle-ci par ailleurs.
Le jugement est attendu pour le 30 novembre. Quant au premier grand procès en France, il aura lieu à Marseille au mois d’avril.