Une pharmacienne doit rembourser 770 000 euros à l’Assurance Maladie

Une ancienne pharmacienne de la banlieue sud de Paris aurait gagné 722 000 euros en escroquant la Caisse d’Assurance Maladie. Elle a été condamnée hier par le tribunal correctionnel d’Evry.

Cette femme a été condamnée à trois ans de prison avec sursis et devra rembourser la Caisse d’Assurance Maladie après s’être fait de l’argent sur son dos pendant plusieurs années alors qu’elle était pharmacienne à Gif-Sur-Yvette, au sud de Paris.

Cette femme de 55 ans se retrouve ainsi aujourd’hui avec des dettes gigantesques. Elle devra tout d’abord rembourser la Caisse d’Assurance Maladie à hauteur de 564 000 euros, mais elle devra également rembourser le liquidateur judiciaire de son ancienne pharmacie (196 000 euros) et verser 5 000 euros à l’Ordre national des pharmaciens. En comptant les frais d’avocat, elle a aujourd’hui 770 000 euros à payer.

Deux personnes ont également été condamnées avec la pharmacienne, une de ses employées, qui a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir participé à cette fraude, et son fils, qui a été condamné à un mois de prison avec sursis pour avoir utilisé la voiture de la pharmacie sur son temps privé.

En 2004, alors que sa pharmacie était criblée de dettes, l’accusée eut l’idée de demander le remboursement d’ordonnances déjà remboursées à la CPAM. Elle alla même jusqu’à leur facturer les remboursements de personnes déjà mortes. Elle utilisait ensuite l’argent ainsi gagné pour faire « des voyages, acheté de l’électroménager, des vêtements ». Ce détournement de fond s’élèverait à plus de 200 000 euros.

La femme avait par exemple acheté Golf cabriolet valant 33 000 euros comme voiture de fonction. Son fils l’aurait utilisée pour aller en Espagne tout en utilisant également la carte bancaire de la pharmacie.

Durant son procès, la pharmacienne a assuré que tout ceci était du à une erreur informatique, version des faits rejetée par la CPAM qui a précisé que ce type de falsification nécessitait beaucoup de travail et qu’une simple erreur informatique ne pouvait en être la seule cause.