Tuerie Fabeltjesland : la situation était « passablement chaotique » selon un policier

Le jeudi 28 février, à la cour d’assises de Flandre orientale, les clichés de la tuerie sanglante perpétrée par Kim De Gelder  le 23 janvier 2009 dans une crèche de Termonde (Belgique)  ont été diffusés dans le tribunal.

« C’est inimaginable » s’est exclamé l’inspecteur principal Danny Polfliet en évoquant l’absolu chaos dans lequel se trouvait la crèche Fabeltjesland après le passage de Kim De Gelder.

Les policiers arrivés sur place à 11h 38, soit plus d’une heure après les faits, ont décrit la situation comme étant « passablement chaotique » après la découverte de deux premières victimes, «  une femme et un bébé. »

Lors de son témoignage, Danny Polfliet, a délivré à la cour tous les éléments dont il disposait : « Vijfde Januaristraat Termonde une crèche : un homme est entré avec un couteau et il serait en train de frapper tout le monde. Nous étions sur place à 10h27. Chaos total. Il y avait beaucoup de bruit, de la panique, des cris. Des personnes assises ou gisant, presque toutes avec de graves blessures. C’est inimaginable. Tous les opérationnels disponibles ont été appelés sur place ou pour aller patrouiller. »

Une scène effroyable dont la cour a pu prendre conscience lors de la diffusion de« photos choquantes »  illustrant les méfaits commis par De Gelder qui au moment de son arrestation, avait « les yeux écarquillés, un air résolu et un léger sourire aux lèvres » selon Patrick de Mey, le policier qui l’a interpellé puis arrêté.  Le président Koen Defort a  même signifié à l’assemblée que « personne n’(était) obligé de rester dans la salle » à la vue des clichés.

Le meurtrier a pu prendre la parole au cours de l’audience mais n’a tenu que des propos décousus : « Je vais d’abord expliquer (mon crime) et j’utiliserai des métaphores. J’aurai encore assez de chats à fouetter durant le temps où je serai enfermé. Mais j’ai aussi du mal avec certaines choses » avant de demander à l’inspecteur principal « combien de victimes avez-vous comptées et pouvez-vous toutes les énumérer ? ». 

Sans le moindre remords, le prévenu a déclaré ne pas savoir «  ce que ça fait d’avoir des enfants» mais a dit à l’inspecteur que «  Si vous avez du mal à l’expliquer à vos enfants, vous pouvez leur dire que les mauvaises personnes comme moi sont neutralisées en prison. »

Trois personnes ont perdu la vie ce 23 janvier 2009, onze autres ont été blessées dont neuf enfants défigurés.