Nouveau rebondissement dans le dossier Bettencourt : le juge Gentil aurait demandé à ce que Liliane soit vue par un médeçin, Sophie Gromb, qui à titre privé, serait une proche du magistrat. L'enquête pourrait être entièrement remise en question.
Jean-Michel Gentil, le principal magistrat aurait demandé à un proche de faire partie de l'équipe des experts qui a évalué l'état de santé de la riche héritière à son domicile, le 7 juin 2011. Une expertise cruciale dans cette affaire : c'est avec cette évaluation de santé que le magistrat bordelais Gentil a affirmé l'état de faiblesse et la vulnérabilité psychologique de Liliane Bettencourt remontant à 2006.
Le rapport des experts, validé par la justice fin 2011, est responsable de la mise en examen de douze personnes dont Nicolas Sarkozy pour « abus de faiblesse » en 2007 et a entraîné son placement sous la tutelle de sa fille Françoise Meyers-Bettencourt.
Sophie Gromb, chef de médecine légale à Bordeaux, aurait été témoin au mariage de Jean-Michel Gentil, en 2007. Elle est une experte indépendante reconnue à la Cour de cassation.
Ses liens avec le juge peuvent avoir influé son évaluation de l'état de santé de Mme Bettencourt. Ce dernier, en dissimulant ses liens avec le médecin, n'a pas transgressé la loi mais a commis une faute morale, d'après de nombreux juristes. L'un d'eux résume la situation ainsi : « Cela met évidemment en cause son impartialité et la validité de son expertise « .
On est donc en droit de se demander s'il n'y a pas eu partialité, même faute déontologique dans cette affaire.
Cette révélation, si elle est prouvée, pourrait entraîner le dessaisissement du juge Gentil ou l'annulation de l'expertise médico-légale. L'avocat du magistrat, Me Rémi Barousse, prétend ne pas connaître les liens entre son client et l'experte.