Calaire Chimie, site d’industriel pharmaceutique, actuellement en redressement judiciaire pose un véritable problème à la justice car l’actuel propriétaire estime avoir été lésé.
Bien que 10 candidats soient intéressés pour reprendre l’établissement en redressement judiciaire (27 Mai), l’actuel propriétaire allemand ICIG estime avoir été lésé par son prédécesseur le belge Tessenderlo.
Le site chimique du Pas-de-Calais qui est classé « Seveso Haut » par la directive européenne semble donner du fil à retordre à la justice puisque le géant de l’industrie chimique allemande ICIG met en cause Tessenderlo pour tromperie sur la situation de l’entreprise lors de la cession en décembre 2012.
ICIG s’est principalement construit par ses acquisitions depuis 2004. Il détient actuellement 17 usines dont PPC et Synkem en France et son chiffre d'affaires est de 700 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires de Calaire Chimie donné par Tessenderlo lors de la vente (23 à 25 millions d'euros) serait fictif et les ventes ne dépasseraient pas 15 millions cette année.
L’Etat français n’est pas en mesure de montrer patte blanche
La présence de l’Etat français n’est pas anodine puisqu’il détient Tessenderlo via les 26% de SNPE.
Avec des pertes d’environ un 1 million par mois, le groupe allemand s’est vu dans l’obligation d’avoir recours à la commission internationale d'arbitrage pour annuler la vente.
Ce mardi 18 Juin, le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais s’est réuni pour trouver une solution et ainsi éviter la disparition de cet acteur essentiel, au savoir-faire reconnu.
Philippe Blet, président de l'agglomération du Calaisis, évalue la perte à 200 millions d'euros.
« Soit il y a eu tromperie, et l'Etat demandera des comptes à Tessenderlo. Sinon l'Etat considérera que la responsabilité pèse pleinement sur Icig », précise le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin.
Il demande également à ICIG de maintenir l'activité pour faciliter la reprise du site. Ayant déjà injecté 1,1 million d'euros depuis le début de l'année l’entreprise estime ne pas pouvoir faire plus. « Icig ne peut pas plus, mais participera à la recherche de repreneurs » explique Eric Giuily, conseiller d'Icig.
Déjà 10 repreneurs pour Calaire Chimie
Déjà 10 repreneurs ont montré leur intérêt pour Calaire Chimie, dont le français Axyntis.
Actuellement Calaire Chimie emploie 197 personnes sur le bassin du Calaisis, où le taux de chômage est supérieur à 16 %.
