Hier, jeudi 20 Juin, le Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) pour les salariés de Goodyear a été rejeté par la Justice des Hauts-de-Seine.
Alors que l’usine d’Amiens-Nord est destinée à être fermée, le juge s’occupant de l’affaire a rejeté la suspension du PSE qui concerne 1173 salariés.
Selon lui, il y a « absence de trouble manifestement illicite dans l'information et la consultation du comité central d'entreprise (CCE) sur le projet de fermeture de l'établissement d'Amiens-Nord ».
C’est une grosse déception pour le CCE de Goodyear et son syndicat CGT qui justifiait sa demande par un manque d’information évident concernant le plan de restructuration envisagé.
Une bataille qui est loin d’être terminée
Suite à la décision de justice, la société Goodyear a déclaré que cela « confirme la régularité de la procédure d'information-consultation ».
La société précise qu’elle se focalisera désormais sur « la négociation des mesures d'accompagnement », qui « devront aller dans le sens des préoccupations légitimes des salariés et des pouvoirs publics »,
Le 25 Juin, le comité central d'entreprise doit à nouveau se réunir.
Le CCE et le syndicat CGT de l’usine d’Amiens ne s’avoue pas vaincue puisqu’elle a déjà engagé une nouvelle procédure judiciaire et compte bien annuler ce PSE.
Cette nouvelle action, également en référé, porte notamment sur « l'insuffisance en termes de contenu du PSE », a indiqué Me Rilov, avocat du CCE et CGT de l’usine.
L’affaire se poursuivra le 6 septembre avec une nouvelle audience qui se tiendra au Tribunal de Grande Instance de Nanterre.
Le 28 Mai, Goodyear avait annoncé la fermeture du site d’Amiens Nord, faute de repreneur et depuis 2007 c’est un combat sans relâche qui oppose les dirigeants de la société et les syndicats. En 2008 et en 2010, la justice a d’ailleurs évité 402 et 817 suppressions d’emploi en annulant deux plans sociaux.
La direction de Goodyear France avait annoncé le 28 mai ne pas avoir trouvé de repreneur pour le site d'Amiens-Nord, dont elle avait annoncé la fermeture le 31 janvier. Un bras de fer oppose depuis 2007 la direction et les syndicats de l'usine. La justice a déjà à deux reprises, en 2008 et 2010, empêché la mise en œuvre de plans sociaux, prévoyant respectivement 402 et 817 suppressions d'emploi sur le site d'Amiens-Nord.