L'association 1001Pharmacies déposera un recours devant le Conseil d’État pour l'annulation de l'interdiction contre le regroupement des pharmacies sur le web. Cette démarche fait suite à l'arrêté du 20 juin 2013 au sujet de la vente des médicaments par le biais d'Internet.
La vente en ligne des médicaments, encore mal encadrée
L'arrêté du 20 juin 2013 devait permettre un meilleur encadrement de l'e-pharmacie : assurer la fiabilité des médicaments vendus sur le web et donner des outils juridiques clairs pour permettre le bon fonctionnement de cette e-activité mais selon Cédric O'Neill, co-fondateur de l'association 1001Pharmacies, « il reste encore trop d'incohérences mettant en péril la e-pharmacie en France en incitant notamment le développement de la contrefaçon et de la vente illicite de médicaments. Aujourd'hui, les pharmaciens ont besoin et veulent une loi leur permettant de vendre en ligne leurs médicaments sur des espaces sécurisées et qui respectent les besoins et droits des consommateurs », explique-t-il.
1001Pharmacies, pour le regroupement des pharmaciens sur le net
L'association de Cédric O'Neill déplore également l'une des restrictions principales de l'arrêté, à savoir, l'interdiction d'un regroupement sur un même site de plusieurs pharmacies et s'apprête à déposer un recours devant le Conseil d'Etat pour qu'elle soit levée.
Si cette mesure a le désavantage de permettre indirectement une concurrence déloyale entre grandes et petites officines, elle dessert également le consommateur : « cette interdiction n'a aucune légitimité de santé publique, affirme Cédric O'Neill. Pire : un site web par pharmacie va noyer les particuliers sous plus de 22.000 sites d'e-pharmacies rendant impossible la distinction et la lisibilité entre ceux qui sont légaux et ceux qui ne le sont pas ».
En conséquence, le pharmacien estime que « la législation doit s'adapter pour que les officines et les particuliers puissent tous bénéficier des avancées technologiques tout en faisant face aux menaces des sites illégaux qui gangrènent le web mondial en vendant des médicaments contrefaits ».
