LA JUSTICE POLONAISE REFUSE L’EXTRADITION DE ROMAN POLANSKI

Vendredi 30 octobre, la demande d’extradition formulée par la justice américaine n’a pas donné suite. Le tribunal de Cracovie a refusé d’envoyer le cinéaste devant les tribunaux américains. 

Les faits qui sont reprochés au franco-polonais de 82 ans remontent à 1977. Il est poursuivi pour le viol sur une mineure de 13 ans. Il a d’ailleurs plaidé coupable pour l’accusation de « rapports sexuels illégaux », ce qui lui a permis de bénéficier d’une libération sous caution après 42 jours en prison. Il a pris la fuite par crainte de la sanction qui devait suivre.

Le réalisateur du « Bal des Vampires » et de « Ghost Writer » n’est pas sorti d’affaire pour autant. La requête américaine, représentée par le parquet polonais, peut encore faire appel et le verdict peut être maintenu ou renvoyé au tribunal pour être de nouveau examiner, selon les explications de Beata Gorszczyk, porte-parole du tribunal régional de Cracovie. En Pologne, la décision d’extradition est en premier lieu prise par un tribunal. S’il y a une demande d’appel, le refus est définitif ou s’il est refusé, la décision finale revient au ministre de la Justice. Zbigniew Ziobro, personnalité de droite conservatrice et ancien ministre de la Justice, précise que n’importe quel ministre à ce poste ne s’opposerait pas à l’extradition d’une personne qui se rendrait coupable d’un acte « aussi odieux ».

Roman Polanski bénéficie d’un sursis mais son cas est loin d’être réglé.

SOURCE