Dans cette campagne à l’américaine, tous les coups semblent permis. Même les coups sur une journaliste…
Depuis le début de sa campagne électorale pour l’investiture du parti républicain à la présidence américaine, Donald Trump, ce milliardaire excentrique, est en perpétuel conflit avec la presse et les médias. A chacun de ses meetings, il se défoule sur la presse avec un niveau d’argumentation digne d’une cour de récréation.
On pourrait quasiment considérer cette attitude provocatrice comme un appel à la violence tant les propos du magnat des finances sont durs.
Le mardi 19 mars, la police de Jupiter, une commune de l’état de Floride, a fait savoir que Corey Lewandowski a été inculpé sous le chef de coups et blessures. La victime, Michelle Fields, est une ancienne journaliste du site d’information sur internet Breitbart.
Les faits remontent au 8 mars, pendant un meeting de campagne de Donald Trump. Le cadre aurait attrapé le bras de la victime avec suffisamment de force pour lui laisser des hématomes.
L’inculpé bénéficie du soutien de Trump, les deux hommes sont unis derrière un discours qui vise à protéger le directeur de campagne. Face à tant d’aplomb, la femme a publié des photos des hématomes subis et une vidéo où l’on peut nettement voir et comprendre ce qui est réellement arrivé ce 8 mars.
Le candidat soutient son directeur, affirmant son innocence. Quand on voit la courtoisie dont il fait preuve lui-même face aux médias, notamment son comportement avec la journaliste Megyn Kelly de Fox News… la chaîne avait évoqué une « obsession maladive » pour la jeune femme.
Le directeur de campagne devra répondre de cette accusation le 4 mai prochain devant le tribunal.