Le combat de Mariana pour avoir un enfant après la mort de son mari

C’est un dossier particulièrement sensible, tant au niveau éthique qu’au niveau légal. Depuis le décès de son mari, cette jeune femme espagnole se bat pour réaliser une insémination post-mortem.

Mariana Gonzalez-Gomez était mariée à Nicola Turri. Elle est Espagnole, lui Italien. Atteint d’un cancer, le mari était soigné dans un hôpital à Paris et le couple avait élu domicile dans la capitale de l’amour.  

En 2013, le patient se voit prescrire un traitement qui peut rendre le jeune homme stérile. Avant de commencer cette médication, il fait congeler son sperme afin de pouvoir concrétiser le désire des époux de donner la vie.

En 2015, alors que Nicola Turri est en rémission, les médecins lui diagnostiquent une leucémie. Cette nouvelle difficulté n’entache en rien la volonté du couple d’avoir un enfant.

Le 9 juillet 2015, « une heure avant le rendez-vous chez le notaire pour donner son consentement à la PMA (procréation médicament assistée) de son vivant », le jeune homme d’origine italienne décède à 30 ans.

Depuis, la jeune veuve souhaite réaliser le rêve de son défunt mari : avoir un enfant. La législation française ne permet pas l’insémination post-mortem, Mariana va porter l’affaire devant le tribunal administratif mais elle sera déboutée. C’est devant le Conseil d’Etat qu’elle va tenter d’obtenir l’autorisation nécessaire pour aller au bout de son projet.

Vendredi 27 mai, c’est le rapporteur du Conseil d’Etat qui s’est dit favorable à sa requête via un transfert du sperme congelé en Espagne, où la législation permet l’insémination post-mortem dans un délai d’un an après le décès du géniteur.

Il ne reste que quelques semaines à Mariana Gonzalez-Gomez avant qu’il ne soit trop tard pour tenter d’avoir cet enfant malgré la souplesse de la loi espagnole.

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