Obama fait un geste fort en commuant la peine de Chelsea Manning

A trois jours de son départ définitif de la Maison Blanche, le président Obama a accordé une réduction de peine importante à Chelsea Manning, une lanceuse d’alerte condamnée à trente-cinq de prison.

C’est une de ces histoires dont seuls les Etats-Unis ont le secret. Chelsea Manning est née Bradley Manning, de sexe masculin, un ancien militaire.

A l’époque, c’est des milliers de documents militaires qui sont transmis à Wikileaks. Ces rapports concernent essentiellement le rôle et les dérives de l’armée américaine au Moyen-Orient.

Après avoir été dénoncée par un hackeur à qui Chelsea Manning avait confié avoir divulgué ces informations sensibles, elle est arrêtée en juin 2010.

En 2013, elle est jugée par une cour martiale pour espionnage et collusion avec l’ennemi parmi les différents chefs d’accusation. Elle plaide coupable et écope d’une peine de trente-cinq années d’emprisonnement. C’est la peine de prison la plus sévère affligée à un lanceur d’alerte.

Les conditions de sa détention ont été maintes fois dénoncées par ses défenseurs et des organisations non gouvernementales. En juillet et en octobre 2016, la détenue fait deux tentatives de suicide.

Mardi 17 janvier, le président Obama a rendu sa décision concernant le cas de la détenue. Elle sera libérée en mai 2017, après avoir purgé sept ans de prison.

De nombreuses personnalités ont salué cette décision du président en faveur de celle qui fût longtemps considérée comme une traitresse pour les uns, et une héroïne pour les autres.

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