Venezuela : le pays s’enfonce dans la crise

Le dernier acte de cette triste saga est la décision de la Cour suprême de ce pays  d’Amérique de Sud de s’attribuer la fonction du Parlement « tant que durera la situation de mépris ». L’opposition dénonce un « coup d’Etat ».

Julio Borges, président du Parlement n’a pas hésité à employer le terme de « coup d’Etat » après l’annonce de cette décision de la Cour suprême, par laquelle elle s’octroie le droit d’édicter des lois.

Le Parlement est la dernière force de l’opposition au président Nicolas Maduro, qui « ne peut pas être au-dessus de la Constitution », a déclaré Julio Borges après que le chef d’Etat ait « retiré le pouvoir au peuple vénézuélien ».

Cette situation de conflit entre le Parlement et la Cour suprême dure depuis plusieurs mois et chaque décision prise par l’Assemblée a ainsi été annulée de manière systématique par la Cour.

En cause, en 2015, trois députés de l’opposition ont prêté serment devant l’Assemblée nationale alors qu’ils sont accusés de fraude électorale.

Cette situation a également été dénoncée par Luis Almagro, secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), qui parle d’un « coup d’Etat auto-infligé ». L’OEA a déclaré, à propos de cette nouvelle décision, que c’est l’un « des derniers coups par lesquels le régime bouleverse l’ordre constitutionnel du pays et met fin à la démocratie ».

Ce pays producteur de pétrole traverse une crise politique grave. En cause, le président Nicolas Maduro lui-même, accusé par l’opposition d’incompétences et d’autoritarisme.

La situation du Venezuela est critique, avec une inflation qui devrait atteindre 1 660 % en fin d’année, selon le Fonds monétaire international (FMI).

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