Paris Match a évité la saisie pour son numéro spécial en commémoration de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice

Jeudi 13 juillet, le tribunal de grande instance de Paris (TGI) a interdit la rediffusion d’images explicites de l’attaque terroriste du 14 juillet à Nice (Alpes-Maritimes) parues dans le numéro du jeudi.

Le parquet de Paris a assigné l’hebdomadaire Paris Match en référé  pour la diffusion d’images choquantes provenant des caméras de vidéosurveillance au moment même de l’attaque terroriste qui a fait 450 blessés et coûté la vie à 86 personnes le soir de la fête nationale à Nice.

Le parquet, qui avait requis le retrait de l’édition du 13 juillet, a partiellement été suivi par les juges, « le retrait des kiosques du numéro litigieux ne saurait constituer une mesure efficiente, dès lors que le numéro litigieux est déjà en vente », ont-ils fait savoir.

Dans sa décision, le tribunal fustige le titre appartenant au groupe Lagardère, « elles s’avèrent indécentes (….) Ces deux photographies portent atteinte à  la dignité humaine ».

L’édition de Paris Match pourra donc rester en vente mais toute nouvelle diffusion de ces photographies est interdite.

Dans un communiqué, Paris Match s’est félicité pour cette décision, justifiant cette parution par « le droit des citoyens à être informés et à connaître la vérité ».

Les assignations en référé sont rares pour la presse, mais elles marquent la limite entre journalisme à thème et journalisme à sensation.

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