Suite à un reportage diffusé en septembre 2015, l’Etat azerbaïdjanais a intenté une action en justice à l’encontre des journalistes français Elise Lucet et Laurent Richard pour diffamation. C’est un procès inédit qui se tient au tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Au cours de l’audience du mardi 5 septembre au tribunal, le procès des deux journalistes de l’émission Cash Investigations sur France 2 a pris une tournure plutôt désagréable pour le plaignant, à savoir l’Etat de l’Azerbaïdjan.
Poursuivis pour avoir utilisé le terme de « dictature » en référence au régime de ce pays dans un reportage diffusé le 7 septembre 2015 sur la chaîne du service public, la défense des journalistes repose, entre autre, sur l’irrecevabilité pour un Etat de se constituer partie civile.
Selon l’avocat Jean Castelain, « un Etat ne peut pas être considéré comme un particulier », ce qui pourrait annuler cette procédure en diffamation. Le procureur de la république s’est aligné avec la défense sur ce point.
Déjà en mai dernier, la cour d’appel de Versailles (Yvelines) avait donné raison au député François Rochebloine (UDI) en déclarant un non-lieu après qu’il ait évoqué un « Etat terroriste » en référence à ce pays aussi.
D’autres aspects de l’Azerbaïdjan comme le sort réservés aux opposants du régime en place (prison, torture…) et l’absence de liberté de la presse ont été des arguments évoqués par la défense des journalistes.
Le jugement a été mis en délibéré, la date prévue est le 7 novembre.
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