Selon une information du Monde en date du mardi 19 septembre, le parquet de Paris a classé sans suite le dossier sur les pilules de troisième et quatrième génération quatre années après le dépôt des plaintes.
Dans un courrier adressé aux plaignantes le 16 juin dernier, les vice-procureurs du pôle de santé publique justifient cette décision de classer cette affaire au motif de « pas de lien de causalité certain » entre la prise de ces pilules et les séquelles relevées.
Pour certaines plaignantes, ces séquelles sont graves, de type embolie pulmonaire ou encore accident vasculaire cérébral.
Mardi 19 septembre, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine » par Me Jean-Christophe Courbis, l’avocat de trois plaignantes.
Cette plainte vise les laboratoires qui sont à l’origine de ces pilules mais également l’Agence nationale du médicament (ANSM).
A partir de la fin d’année 2012, les pilules contraceptives de troisième et quatrième générations ont été au centre d’un nouveau scandale sanitaire. Pas moins de 130 jeunes femmes déposent plainte.
Après moins de quatre mois, ces pilules ne sont plus remboursées par la sécurité sociale.
Une enquête a été conduite par les gendarmes de l’Oclaesp, des militaires spécialisés sur les questions de santé et d’environnement, portaient sur les 29 pilules incriminées par les 130 plaignantes, et les huit laboratoires qui les commercialisent encore actuellement.
Les magistrats du pôle de santé publique ont tout de même reconnu, malgré ce classement sans suite « il est scientifiquement établi depuis de nombreuses années qu’il existe, à l’échelle collective, un risque global de développer une pathologie thromboembolique en cas de prise de pilule oestroprogestative ».