Jeudi 20 septembre, le fondateur de Dentexia, Pascal Steichen, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre de l’affaire des cabinets dentaires low-cost.
A la sortie de sa garde à vue, le suspect a été présenté aux juges d’instruction en charge de l’affaire.
Cet ancien consultant est soupçonné de multiples infractions : « escroquerie en bande organisée », « abus de confiance », « abus de bien sociaux », « fraude fiscale », « banqueroute », « tromperie aggravée », « pratique commerciale trompeuse » et « blanchiment en bande organisée ».
En outre, son épouse a été également mise en examen au motif de « recel d’escroquerie en bande organisée » le même jour, tandis que le trésorier de Dentexia est poursuivi depuis vendredi 21 pour « escroquerie en bande organisée », « tromperie aggravée », « fraude fiscale », « blanchiment en bande organisée » et « pratique commerciale trompeuse ».
Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
En juillet 2016, une enquête a été ouverte suite à quelque 1 553 plaintes déposées depuis par des patients des centres Dentexia.
Cette affaire est instruite par les magistrats du pôle santé publique du parquet de Paris ainsi que les juges de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris.
Dans ce dossier, plus de 2 900 victimes des centres dentaires low cost ont formé le Collectif contre Dentexia.
Sur son site Internet, le collectif avait déclaré : « des centaines de patients ont été laissés à l’abandon, la plupart en cours de soin, et se sont retrouvés piégés car ils avaient payé par avance leurs travaux dentaires, sur leurs fonds propres ou par le biais de crédits ».
En 2016, Marisol Touraine, qui était ministre de la santé, s’était dite préoccupée par cette affaire, elle avait saisi l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et promis une « aide financière » aux victimes.