Mardi 23 octobre, une proposition de loi pour lutter contre la mouvance black bloc a été adoptée par la Sénat.
Cette proposition est émise par Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat.
Son objectif est de « prévenir et sanctionner les violences lors des manifestations ».
Les black bloc sont vêtus de noir et masqués qui n’hésitent pas à s’en prendre aux symboles capitalistes, comme les agences bancaires, pendant les manifestations.
L’auteur du texte, Bruno Retailleau, a expliqué que la « loi est trop faible » actuellement, face à ces individus black bloc.
Selon lui, il s’agit « bien davantage que de casseurs de vitrines, il s’agit en fait de briseurs de République », « la République doit briser ces groupes ».
Catherine Troendlé (LR), la rapporteuse de ce texte, a tenté de rassurer : « il ne s’agit en aucun cas de porter atteinte à la liberté de manifester mais, au contraire, d’en garantir le libre exercice ».
En référence à la manifestation du 1ermai dernier, la rapporteuse a également précisé que « douze cents black blocs se sont infiltrés ».
Le texte de cette proposition anti black bloc comprend un aspect préventif et un aspect répressif.
En effet, le préfet pourra interdire de manifestation les personnes qui représentent une menace pour l’ordre public.
Le texte propose la création d’un fichier national des individus interdits de manifester.
Il est également question d’autoriser les fouilles de sac et les palpations « dans un périmètre délimité » et « pendant les six heures qui précèdent » l’évènement.
En ce qui concerne la dissimulation du visage, le texte propose de changer cette infraction en délit sanctionné d’un an de prison assortie de 15 000 euros d’amende.
Pour Laurent Nuñez, le secrétaire d’État du ministre de l’intérieur, c’est « l’occasion d’avoir un échange technique » avec l’opposition.
Sur ce dossier black bloc, il souhaite un travail plus étoffé, un groupe de travail issu des ministères de la justice et de l’intérieur « rendra ses conclusions le 15 janvier ».