Dans un communiqué en date du mercredi 31 octobre, le procureur d’Istanbul a expliqué les circonstances du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier.
La justice turque dénonce : « conformément à un plan prémédité, la victime Jamal Khashoggi a été étranglée à mort dès son entrée au consulat ».
Sur les circonstances de cette obscure affaire, le communiqué précise : « le corps de la victime a été démembré et on s’en est débarrassé suite à sa mort par strangulation, là encore conformément à un plan préparé d’avance ».
Avec ces déclarations, le parquet turc confirme les informations des médias sur la disparition du journaliste saoudien.
Ce dernier a disparu alors qu’il était au consulat de son pays à Istanbul pour effectuer des démarches administratives.
Depuis 2017, Jamal Khashoggi vivait aux États-Unis en exil, le journaliste était connu pour ses positions hostiles au pouvoir en place en Arabie Saoudite, et particulièrement envers la politique menée par le prince héritier Mohammed Ben Salman.
Cette déclaration des autorités turques intervient après le départ d’un procureur saoudien, Saoud ben Adballah Al-Muajab, resté trois jours en Turquie.
A ce propos, le communiqué de la justice turque fait part de regret sur cette venue qui n’a « pas donné de résultat concret ».
En effet, deux questions persistent : qu’est-il advenu du corps de la victime ? Qui est derrière cette sordide disparition ?
Ce dossier met l’Arabie Saoudite dans une position très délicate sur le plan international.
Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain avait déclaré : « le meurtre, l’assassinat de Jamal Khashoggi dans le consulat en Turquie viole les règles du droit international ».
Jean-Yves Le Drian, le ministre des affaires étrangères français, a déclaré au micro de RTL : « aujourd’hui, même si les autorités saoudiennes ont reconnu qu’il y avait un meurtre, le compte n’y est pas. La vérité n’est pas au rendez-vous ».