Matthew Hedges condamné à perpétuité pour espionnage

Mercredi 21 novembre, l’étudiant Matthew Hedges a été condamné à la perpétuité pour espionnage par la justice des Émirats arabes unis (EAU)

Détenu depuis le 5 mai dernier dans des conditions très difficiles, le chercheur âgé de 31 ans a été inculpé le 10 octobre au motif d’espionnage pour le compte du gouvernement britannique.

Sa femme, Daniela Tejada, ainsi que les proches de Matthew Hedges, clament l’innocence du jeune homme depuis plusieurs mois.

En effet, sans l’assistance d’un avocat ou celle du consul britannique, et après des semaines de détention dans des conditions très dures, les geôliers de l’étudiant britannique sont parvenus à lui faire signer des aveux.

Le hic, c’est que ces aveux sont rédigés dans la langue arabe, que Matthew Hedges ne maitrise pas du tout.

Cet étudiant préparait une thèse sur les effets du printemps arabe et ses répercussions sur la sécurité aux EAU.

Pour sa thèse, il étudiait aussi sur les relations compliquées entre le Royaume-Uni et la fédération des principautés émiratis.

Jeudi 22 novembre, la compagne du condamné s’est exprimée sur la BBC, ce qui a permis une implication des autorités britanniques, et a fortiori, des autorités des Émirats.

La jeune femme a déclaré que les services du Foreign Office avaient « privilégié (ses) intérêts avec les Émirats arabes unis sur la liberté et le bien-être légitimes d’un citoyen britannique », rajoutant que Matthew Hedges est incarcéré « dans des conditions inacceptables pour quelque chose qu’il n’a pas fait ».

Cheikh Abdallah Ben Zayed, le ministre des affaires étrangères a fait part de la « détermination » des EAU « à protéger leur relation stratégique avec un allié clé » ainsi qu’à trouver « une solution à l’amiable » à propos de cette affaire.

Jeremy Hunt, ministre britannique des affaires étrangères qui a reçu la femme du condamné, a déclaré à propos de Cheikh Abdallah Ben Zayed « qu’il redouble d’efforts pour remédier à cette situation aussi rapidement que possible », sachant qu’il n’existe « aucune preuve » dans ce dossier, qui pourrait avoir « de sérieuses répercussions diplomatiques » entre les deux pays.

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