Mercredi 13 mars, la cour d’appel de Paris a condamné Yann Moix à verser 1 000 euros de dommages et intérêts au motif de diffamation à Renaud Camus.
En outre, il devra payer 2 000 euros au titre des frais de procédure à l’essayiste d’extrême droite, qu’il avait décrit comme étant « un écrivain un petit peu misanthrope, assez antisémite ».
Cette décision a été justifiée par le fait que « l’imputation d’antisémitisme était suffisamment précise ».
En juillet 2018, Yann Moix avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, pour qui Renaud Camus n’avait « pas rapporté » de preuve suffisante relative à sa plainte pour diffamation.
En effet, la « simple retranscription libre » présentée par sa défense, « réalisée dans des conditions ignorées par le tribunal », n’avait pas suffi à convaincre le tribunal.
Au cours de l’émission On n’est pas couché, diffusée sur France 2, le chroniqueur avait qualifié Renaud Camus d’ »antisémite » avant de se faire couper par Charles Consigny, qui réfutait son analyse sur ce théoricien du « grand remplacement ».
Cette théorie consiste au remplacement de la civilisation française par l’immigration.
L’homme âgé de 71 ans avait alors saisi la justice au motif de diffamation à l’encontre de Yann Moix.
Il lui réclamait un dédommagement à hauteur de 30 000 euros.
Au cours du procès, le plaignant avait fait un parallèle avec « l’affaire Camus », qui avait fait interdire ses livres à la vente.
Suite à des propos tenus en 2010, Renaud Camus avait été condamné au motif de provocation à la haine raciale à l’encontre des musulmans en 2015.
Il avait écopé d’une amende d’un montant de 4 000 euros.