Jeudi 18 juillet, le tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire) a condamné le professeur Azzouzi au motif de harcèlement sexuel.
La victime est une secrétaire du centre hospitalier d’Angers, où l’urologue exerce également.
Le professeur Azzouzi, réputé dans le milieu médical, était également poursuivi pour « détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel ».
Le condamné était accusé d’avoir récupéré les coordonnées de la victime dans son dossier médical.
Au cours de l’audience du 14 juin dernier, qui a duré plus de huit heures, le parquet avait requis une peine de six mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende d’un montant de 10 000 euros.
Après plus d’un mois de délibéré, le professeur Azzouzi a été reconnu coupable des faits qui lui était reproché.
Il a été condamné à une amende de 15 000 euros, à verser 3 000 euros au titre de préjudice morale et 2 000 euros pour les frais de justice à la plaignante.
En juin 2018, un signalement avait été fait au procureur de la République d’Angers par la direction du centre hospitalier, alerté par la victime.
Début juillet, le professeur Azzouzi avait été placé en garde à vue, et reconnu l’envoi de nombreux SMS et de cadeaux.
Il avait déclaré n’avoir « jamais eu de geste déplacé ni fait d’allusion sexuelle » envers la secrétaire.
A l’annonce de cette décision de justice, Abdel-Rahmène Azzouzi a évoqué « une fatwa de la justice française, qui ne joue pas son rôle, celui de faire du droit », avant d’ajouter « je ne l’ai jamais touchée et il n’y a jamais eu de message à caractère sexuel. Proposer à une femme d’aller au Louvre, ce n’est pas sexuel ! ».
Le professeur dénonce « une collusion entre les institutions », se disant victime de racisme : « les gens comme moi, qui ont des origines, n’ont pas les mêmes droits que les autres ».
Il a également annoncé vouloir faire appel de cette condamnation.