Mercrerdi 25 septembre, Sandra Muller, la journaliste à l’origine de #balancetonporc, a été condamnée par le tribunal de Paris.
La justice l’a condamnée au motif de diffamation à une amende d’un montant de 15 000 euros au titre des dommages et intérêts.
La journaliste devra en outre verser 5 000 euros au plaignant pour les frais de justice, mais aussi publier des communiqués judiciaires et effacer les publications litigieuses des réseaux sociaux.
Cette condamnation fait suite à une plainte au motif d’harcèlement émise par Éric Brion, qui était à la tête de la chaine Equidia.
En octobre 2017, Sandra Muller avait publié ce message sur le réseau social Twitter : « #balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement (sic) sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends ».
Quatre heures après ce premier message, elle écrit : « « tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit » Éric Brion ex-patron de Equidia #balancetonporc ».
Ce hashtag #balancetonporc avait permis à des milliers de femmes de dénoncer des agressions sexuelles et harcèlements.
Dans les pays anglophones, son équivalent, #metoo, avait été relancé par l’actrice Alyssa Milano.
Le tribunal a justifié cette décision par le manque de preuve de la véracité des accusations portées par la journaliste.
Pour les juges, Sandra Muller « a manqué de prudence dans son tweet, notamment en employant des termes virulents tels que porc pour qualifier le demandeur, l’assimilant dans ce contexte à Harvey Weinstein, et balance, (…) l’exposant ainsi à la réprobation sociale ; elle a dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression, ses propos dégénérant en attaque personnelle ».
Francis Spizner, l’avocat de Sandra Muller, a déclaré interjeter appel cette condamnation, « ce n’est pas un signal positif que la justice envoie. On leur dit, Mesdames, retournez sept fois votre langue dans votre bouche avant de tweeter, sinon vous serez asphyxiées financièrement ».