Pédophilie : les évêques valident la « somme forfaitaire » pour les victimes

Samedi 9 novembre, les évêques de France ont voté pour l’attribution d’une « somme forfaitaire » aux victimes de pédophilie dans l’église.

Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Éric de Moulins-Beaufort a évoqué cette « somme forfaitaire », mise en place pour la « reconnaissance de la souffrance ».

Sans que l’on en sache plus sur le montant alloué, les évêques réunis à Lourdes ont expliqué « reconnaitre l’agression subie », mais également le « silence, la négligence, l’indifférence, l’absence de réaction, de mauvaises décisions ou de dysfonctionnements au sein de l’église ».

Le montant de cette « somme forfaitaire » sera proposé aux évêques en avril prochain, ainsi que le fonds de dotation spécifique.

Toujours à Lourdes, la commission sur la pédocriminalité dans l’Église, la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), a fait part de ses travaux devant les évêques.

Jean-Marc Sauvé, qui préside cette commission, a expliqué : « la majorité des abus se sont produits dans les années 1950, 1960, 1970, beaucoup plus que dans les décennies ultérieures ».

Selon le président de la CEF, les victimes de pédophilie au sein de l’église pour lesquelles les faits sont prescrits sont concernés « au premier chef ».

Pour les personnes dont le dossier est en cours de traitement judiciaire, le versement se fera ultérieurement.

Olivier Savignac, qui a pris part dans les travaux de la CEF, a expliqué : « c’est une démarche a minima du minima qui veut anticiper le tsunami du rapport de Sauvé attendu pour 2021 », « écarter l’indemnisation et la notion de réparation pour les neuf dixièmes des victimes, dont les cas sont prescrits, c’est tout simplement ne pas prendre ses responsabilités ».

Il a également précisé « ce n’est pas à l’évêque de renouer, mais à une commission composée de professionnels de rencontrer les personnes victimes. Car certaines personnes victimes ne voudront pas rencontrer les évêques qui, dans certains diocèses, ont délibérément couvert ou pris partie pour les clercs agresseurs ».

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