Tir de LBD : un policier mis en examen pour violence volontaire

Vendredi 28 février, un policier a été mis en examen à la suite d’un tir de LBD qui a fait perde l’usage d’un œil à un jeune homme de 19 ans.

Ce fonctionnaire, qui appartient à la brigade anticriminalité (BAC) du Val d’Yerres dans l’Essonne, est accusé d’être l’auteur du tir avec un lanceur de balles de défense.

Il a été placé sous contrôle judiciaire dans la soirée du vendredi, selon les réquisitions du parquet d’Évry.

Le parquet avait également requis l’interdiction d’exercer ainsi que de porter une arme.

Poursuivi au motif de « violence volontaire ayant entraîné une infirmité permanente », le fonctionnaire de police pourrait comparaître devant la cour d’assises.

Instruite par deux juges d’instruction, l’affaire a été confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN).

Selon Eddy Arneton, l’avocat de la victime, « on est au-delà d’un cas de violence policière, on est dans le cœur d’un dossier de mutilation policière » au moyen d’un tir de LBD.

Dans la soirée du 22 février, le jeune homme a été blessé à la suite d’un contrôle routier qui a dégénéré à Brunoy, dans le quartier des Hautes-Mardelles.

Dans son communiqué, le parquet a précisé : « les exploitations d’enregistrement vidéo ont mis en évidence que, contrairement aux déclarations du policier évoquant un tir de riposte à des violences, ce tir ne semblait pas conforme aux règles d’engagement de cette arme ».

Me Jérôme Andrei, l’avocat du policier trentenaire, a fait savoir que l’accusé vit « la mise en examen très mal », et qu’il est « absolument horrifié à l’idée d’avoir blessé un jeune homme comme ça », « c’est un résultat accidentel, il n’a pas cherché à lui crever un œil ».

Olivier Michelet, le secrétaire départemental du syndicat Unité-SGP-Police 91, a déclaré : « Malheureusement, dans notre profession, on peut commettre une erreur (…). Malgré tout, on soutient notre collègue ».

Depuis le début du mouvement social des « gilets jaunes », les LBD sont accusés d’être à l’origine de nombreuses mutilations.

Vendredi, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France et la Confédération générale du travail (CGT) ont annoncé la saisi de la Cour européenne des droits de l’homme afin d’interdire leur usage.

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