Jeudi 16 juillet, un troisième policier a été mis en examen pour « homicide involontaire » dans le cadre de l’affaire Cédric Chouviat.
Cette information a été révélée à l’Agence France-Presse (AFP) par Laurent-Franck Liénard, l’avocat du policier.
Cet homme de 42 ans est mort en janvier dernier des suites d’un malaise cardiaque deux jours après avoir été interpellé violemment au cours d’un contrôle routier à Paris.
Au début du mois, deux fonctionnaires avaient déjà été mis en examen pour « homicide involontaire ».
Une autre fonctionnaire de police a été placée sous le statut de témoin assisté.
Le 5 janvier dernier, Cédric Chouviat, livreur de profession, se fait contrôler près de la Tour Eiffel.
Ce banal contrôle routier dégénère est la victime se retrouve plaqué au sol alors qu’il portait son casque de moto.
Transporté à l’hôpital dans un état critique, Cédric Chouviat est mort deux jours après ce contrôle de police.
Le parquet de Paris avait annoncé la cause de la mort de ce dernier : asphyxie « avec fracture du larynx ».
Une information judiciaire avait alors été ouverte pour « homicide involontaire » par le parquet.
A la fin du mois de juin, une expertise avait mis en lumière le déroulement des faits en question.
Malgré « une forme de provocation », l’expert fait état d’un échange « relativement correct » de la part de la victime.
Toujours selon ce rapport, la situation dégénère quand les fonctionnaires procèdent à l’interpellation.
Au cours des vingt secondes que dure cette interpellation, Mr Chouviat s’est plaint à sept reprises de ne pas pouvoir respirer : « j’étouffe ».
Pour la famille de la victime, l’affaire Cédric Chouviat est représentative du débat autour de la thématique des violences policières.
« Cependant, la famille (…) considère que la qualification d’homicide involontaire n’est pas adaptée à la violence et à l’agressivité des fonctionnaires de police telle qu’elle ressort des vidéos de témoins et passants », a expliqué la famille de Cédric Chouviat dans un communiqué.
« Ce sont des coups volontaires qui ont entraîné la mort de Cédric Chouviat », regrette la famille de la victime, qui « demeure néanmoins confiante s’agissant d’une évolution de la qualification en fonction des investigations et expertise à venir ».