Jérôme Rodrigues visé par une plainte de Gérald Darmanin

Jerome Rodrigues, one of the leading figures of the "yellow vests" (gilets jaunes) movement, give a press conference on January 30, 2019, in Paris, after he was severely injured in the eye during a "yellow vest" anti-government protest. Rodrigues claimed he was hit by a rubber bullet during clashes at the Bastille square on January 26, but the French junior interior minister said there was "no indication" that his facial injuries were caused by a rubber projectile. Rodrigues said he was also hit in the foot by a stun grenade. / AFP / BERTRAND GUAY

Jeudi 10 septembre, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a annoncé porter plainte contre le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues pour sa comparaison entre des policiers et une « bande de nazis ».

Sur les réseaux sociaux, Gérald Darmanin a déclaré : « les propos de M. Rodrigues envers la police sont ignobles. Au nom du ministère et pour défendre l’honneur de tous les policiers, je dépose plainte ».

Cette déclaration fait suite aux échanges tendus survenus sur la toile entre le syndicat policier Synergie-officiers et le « gilet jaune ».

Jérôme Rodrigues avait proposé aux manifestants de ne pas donner leurs identités en cas d’interpellation : « dans le pire des cas, vous passerez quatre heures maximum au commissariat. Mais auront-ils suffisamment de place pour nous accueillir ? ».

Le syndicat policier lui avait alors répondu : « nous avons suffisamment de place pour vous accueillir ».

La réponse suivante de M. Rodrigues avait provoqué la colère de ces derniers : « c’est clair bande de nazis vous irez ouvrir le camp de concentration disponible au nord-est de Paris celui que vous tentez de cacher aux médias ».

Le syndicat Synergie a aussi annoncé son intention de déposer une plainte après cette publication.

En réponse à la déclaration du ministre, le « gilet jaune » a répliqué une nouvelle fois : « vous irez aussi porter plainte face aux insultes qu’ils me lancent ! Chez vous la justice ne marche que dans un sens et je le répète vous m’avez mutilé vous m’avez insulté et jamais ne ferais silence ! ».

Cet échange tendu a eu lieu alors que ce dernier lançait un appel à manifester samedi dernier à Paris.

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